« Trois jours, soixante-douze heures, quatre mille trois cent vingt minutes et soixante fois plus de secondes… Comme les secondes sont importantes dans une vie ! Chacune d’elles peut faire basculer d’un moment à l’autre nos habitudes, notre quotidien. De même que le cliquetis d’une horloge perturbe le silence, les secondes sont la montre de notre destin. »
J’ai décidé de commencer cet avis avec cette citation parce que, petit 1 : je l’aime beaucoup, et petit 2 : je trouve qu’elle résume plutôt bien ce qu’il y a au cœur de l’intrigue ; le temps. Celui que nos héros ne saisissent pas tout de suite, ce qui entraîne un lot de péripéties dans leur quête pour se retrouver, mais surtout celui qui les sépare dès le début. Roxane, l’héroïne, a dix ans de plus que Jonathan, le garçon dont elle tombe amoureuse.
C’est le premier roman que je découvre d’Iris Julliard… Si je lis peu de New Adult, j’ai quand même l’impression que cette thématique n’est pas très courante dans la romance (la femme plus âgée que l’homme) et je remercie Iris pour l’avoir traitée. Les préjugés et le regard des autres sont bien plus forts dans ce sens-là, malheureusement, et j’ai trouvé facile de se mettre dans la peau du personnage de Roxane. Évidemment qu’on comprend ses doutes, ses craintes, son angoisse que cette relation ne fonctionne pas…
Il y a deux parties dans le roman, et je trouve que la deuxième qui apporte une ellipse de cinq ans est vraiment bien venue pour construire davantage la relation entre ces deux héros qui ne se sont pas oubliés. Et puis, surtout, dans cette deuxième partie, on découvre le personnage de Sofia, ma préférée. Là encore, Iris tord le cou aux préjugés. Sofia est une jolie jeune femme, chanteuse célèbre, pour qui Jonathan va travailler. On pourrait s’attendre à ce qu’elle devienne l’élément perturbateur du couple, et non… Ce n’est pas du tout le rôle que l’auteure lui réserve, et c’est agréable qu’un personnage féminin secondaire ne soit pas là pour « casser » le couple, comme ça arrive souvent dans la romance.
L’histoire se lit bien, l’écriture est fluide, alternant entre les points de vue des deux personnages principaux, je vous recommande cette lecture !
Et pour finir, je vous mets une autre citation que j’ai aimé (j’adore les citations) : « T’aimer, c’est comme sauter dans le vide sans jamais toucher le sol. C’est fou, insensé, mais c’est ce que je sais faire de mieux. »
En lire plus